A pour ACTES, M pour MUTUELS


9. Études sur les jeunes de la rue et les jeunes hommes travailleurs du sexe au Canada
Études sur les jeunes de la rue et les jeunes hommes travailleurs du sexe au Canada

Les jeunes de la rue et les jeunes hommes travailleurs du sexe sont les deux groupes de la population le plus fréquemment étudiés par les chercheurs qui se sont penchés sur le travail du sexe au masculin.

Comportement sexuel et port du condom chez les jeunes hommes travailleurs du sexe

Selon la série des «Actualités en épidémiologie» de 1998 de Santé Canada, de récentes études sur les jeunes de la rue indiquent que 85 à 98 % ont déjà eu des rapports sexuels, plus de 60 % ayant déclaré avoir eu leurs premiers rapports sexuels avant l'âge de 13 ans. Entre 52 % et 78 % rapportent avoir eu au moins six partenaires sexuels jusque-là.117

Le Comité Badgley (1984) souligne que les actes sexuels les plus fréquemment demandés aux jeunes hommes travailleurs du sexe sont la fellation active (64 %), la fellation passive (12 %), la pénétration anale (5 %) et la pénétration vaginale (12 %).118 Le Comité ajoute que seuls 14 % des hommes déclarent utiliser un condom. Près de 18 % disent que lorsqu'ils pratiquent la fellation sur un client, ils lui demandent de porter un condom, et 46 % ne demandent pas à leurs clients de porter un condom pendant les rapports sexuels.119 Voici les commentaires du Comité :

Il est important de se rappeler que ces données datent de 1982-1983, et le public est mieux informé de l'augmentation marquée des cas de syndrome d'immuno-déficience acquise (sida). Bien que les dangers de cette maladie soient mieux connus, il est évident que les jeunes prostitués hommes n'ont pas encore cherché à mieux se protéger en employant des méthodes contraceptives.120 [Traduction libre]

Un projet de recherche effectué en 1989 sur la prévention du VIH et du sida a étudié les attitudes et les comportements de 137 marginaux de la rue à Vancouver et ce qu'ils savaient du VIH et du sida. Le petit pourcentage de jeunes prostitués de sexe masculin identifiés dans cette étude déclarent tous utiliser un condom avec leurs clients.121

Une deuxième étude du même échantillon, présentée en 1989, révèle que sur les 69 marginaux de la rue ayant fourni de l'information sur le port du condom, 40 sont des hommes. Sur les 69 personnes sondées, 70 % subviennent à leurs besoins en se prostituant. Dans l'ensemble, «77 % pensent que le sida n'est pas aussi grave que les médias le prétendent, 46 % disent qu'ils utiliseraient un condom avec un nouveau partenaire, mais pas avec leur partenaire habituel, 45 % pensent avoir peu de risques d'attraper une MTS… 85 % utilisent toujours un condom avec un partenaire occasionnel (c.-à-d. un client), mais 26 % seulement le font systématiquement avec leur amant (c.-à-d. leur partenaire habituel).»122 [Traduction libre]

Un projet de recherche sur la prostitution de rue à Edmonton, publié en 1993, a recueilli des données sur les travailleurs du sexe et présenté un rapport sur un sous-groupe de 20 hommes. Trois des 67 répondants étaient porteurs du VIH, mais on ne sait pas combien étaient des hommes.123

Dans une étude effectuée en 1993 dans la région de Toronto sur 695 jeunes de la rue, dont 71 % de sexe masculin, 12 % indiquent s'être fait payer pour avoir des rapports sexuels et 69 % s'être prostitués au cours des six derniers mois. Les jeunes hommes travailleurs du sexe utilisent presque toujours un condom avec leurs clientes (68 %), moins avec leurs clients (54 %) et, bien que 38 % des hommes se prostituant déclarent pratiquer la pénétration anale avec leurs clients, seuls 10 % rapportent avoir, à l'occasion, des relations anales non protégées avec leurs clients.124

Une étude menée auprès de 75 jeunes (49 % d'hommes), à Victoria en 1997, révèle que 73 % d'entre eux utilisent toujours un condom avec leurs clients, 9 % le font en général, 3 % occasionnellement et 7 % jamais. «Il n'y a pas de différences marquées dans les statistiques entre hommes et femmes quant à l'utilisation du condom; les données indiquent cependant que les jeunes plus âgés [18 et plus] mettent plus souvent un condom.»125 [Traduction libre]

MTS et jeunes hommes travailleurs du sexe

Le risque de maladies ou de problèmes de santé n'effraie pas assez les jeunes hommes pour les éloigner de la rue ou les empêcher de se prostituer. D'après une étude torontoise (1986), «la plupart des jeunes déclarent savoir qu'ils courent des risques en travaillant dans la rue. Bien qu'ils apprennent très vite que ces risques peuvent être beaucoup plus graves qu'ils ne l'avaient imaginé, ça n'est pas assez pour les décourager.»126 [Traduction libre]

Ainsi, 52 % des travailleurs du sexe hommes ont indiqué au Comité Badgley avoir contracté une MTS, une maladie vénérienne ou autre depuis qu'ils se prostituent, 84 % se sont fait soigner. En tout, 66 % rapportent obtenir des services de santé régulièrement, qu'ils aient ou non une MTS.

Une analyse de 1994 reprend les données tirées de l'Étude sur les jeunes Canadiens face au SIDA (1989), pour laquelle on avait sondé 656 jeunes de la rue, un peu plus de la moitié étaient des garçons (54 % contre 46 % de filles), et 14 % des travailleurs du sexe. L'étude révèle que 69 % des prostitués hommes disent s'inquiéter du sida.127 L'inquiétude concernant le sida est plus grande parmi les travailleurs du sexe que parmi les autres groupes de jeunes de la rue. Soixante pour cent déclarent avoir eu des relations anales, mais 55 % seulement d'entre eux utilisent toujours un condom. Les travailleurs du sexe parlent plus souvent du port du condom à leurs partenaires éventuels (83 %) que les membres des autres sous-groupes. Pourtant, c'est chez les prostitués qu'on trouve le taux le plus élevé de MTS (45 % chez les hommes et 68 % chez les femmes). «Parmi les travailleurs du sexe hommes, dont 63 % ont eu des relations anales, l'utilisation régulière du condom se traduit par un taux de MTS moins élevé (36 %) que chez ceux qui l'utilisent irrégulièrement (61 %).»128 [Traduction libre] Les auteurs concluent :

L'écart considérable entre les taux de MTS notés parmi les travailleurs du sexe hommes qui utilisent régulièrement un condom par rapport à ceux qui ne le font pas (36 % comparés à 61 %) suggère que les programmes encourageant les jeunes de la rue à utiliser des condoms pourraient réduire les taux de MTS.129 [Traduction libre]

Dans son livre This Idle Trade (1987), le sociologue Livy Visano a recours à la technique de l'observation-participation. Il passe des mois à observer et interroger de jeunes hommes travailleurs du sexe à Toronto et découvre que les hommes interrogés avant l'annonce de l'existence du VIH, en 1982, s'inquiètaient peu du risque de contracter ou de propager ces maladies :

Bon, j'ai attrapé une chaudepisse. C'est pas grave. Je vais la refiler à mon prochain client. Comme ça on sera quitte. J'en ai vraiment rien à foutre. Quelle importance?

Je prendrai de la pénicilline, c'est tout. Ça fera mal et ce sera encore plus cool. Je suis ici pour m'amuser. J'ai pas l'intention d'être un ermite.

Tout le monde a une maladie ou l'autre. On s'en fout! La chaudepisse, c'est comme d'attraper des morpions.130

Onze ans plus tard, dans un Toronto très différent, Tremble (1993) découvre que :

Les règles de la prostitution sont simples. On ne s'embrasse pas, l'argent d'abord, pas de deuxième fois gratuite. Ce qui compte c'est que la passe soit aussi sûre, impersonnelle et rapide que possible. Personne ne veut être blessé, se faire embarquer par la police ni être embarrassé. Les affaires sont les affaires. On enfreint parfois les règles, et si on a vraiment besoin de drogues ou d'un endroit où dormir, tout peut arriver, et parfois arrive … Le sida ne les inquiètent pas beaucoup. Survivre au jour le jour ça veut dire ne pas vivre pour demain, et, en vrais adolescents qu'ils sont, ils pensent tous que le sida n'arrive qu'aux autres. En fait, si ces jeunes hommes combinent la double menace des rapports sexuels non protégés et du partage des aiguilles pour s'injecter des drogues, ils risquent de déclencher la prochaine vague d'épidémie de sida.131 [Traduction libre]

Dans une étude effectuée à Victoria, en 1997, on interroge 75 «jeunes exploités sexuellement» sur de nombreuses questions en rapport avec leur expérience du travail du sexe, 49 % des répondants sont de jeunes hommes. Bien que le rapport ne fasse pas la différence entre prostitués hommes et femmes, ses conclusions sont révélatrices. Trois quarts des jeunes indiquent avoir subi un test de dépistage d'une MTS à un moment ou à un autre, et environ 65 % d'entre eux au cours de la dernière année.132

Brannigan (1994) suppose que, pour le client, le jeune âge des prostitués présente probablement un attrait supplémentaire, puisque plus ils sont jeunes moins ils sont susceptibles d'avoir une MTS.133

VIH, sida et jeunes hommes travailleurs du sexe

Selon une étude menée au début des années 1990 dans la région de Toronto auprès de 700 jeunes de la rue, 16 (ou 2,29 % de l'échantillon) étaient porteurs du VIH, 15 de ceux-ci (94 %) étaient de jeunes hommes. Plus de la moitié (huit) des 15 jeunes savaient qu'ils étaient porteurs du VIH et l'avaient déclaré avant de subir le test pour l'étude. Dix des jeunes porteurs du VIH déclarèrent avoir eu des rapports sexuels rémunérées avec un homme au cours des six derniers mois, 7 sur les 10 indiquèrent qu'ils n'avaient jamais de relations anales avec leurs clients. Ceux qui dirent avoir des relations anales avec leurs clients indiquèrent qu'ils utilisaient toujours un condom, bien qu'avec leurs partenaires habituels ils pratiquaient parfois la pénétration anale non protégée. Il est intéressant de noter que, parmi les jeunes porteurs du VIH interrogés, 60 % avaient émigré ou étaient venus à Toronto d'autres régions du Canada ou d'un autre pays.134

La même étude révèle que «à Toronto, les jeunes de la rue savent très bien que le VIH se transmet par le sexe et par l'utilisation de drogues injectables. Par contre, les jeunes ne sont pas sûrs du degré de risque que présente la fellation.»135 [Traduction libre]. En tout, 64 % des jeunes hommes de la rue déclarent que le sida est leur plus grande préoccupation sur le plan de la santé.136

Dans une étude menée à Ottawa, en 1994, on a demandé à 26 jeunes de la rue, dont 12 étaient des hommes, quels étaient les services médicaux les plus nécessaires quand on vit dans la rue. Neuf pour cent ont répondu que c'est le test de dépistage du sida et des MTS.137

Lorsqu'on a posé la même question à 61 jeunes de la rue à Saskatoon (1994), dont 31 étaient des hommes, 37 % des répondants ont mentionné le test de dépistage du sida et des MTS.138

D'après une analyse de 1996 menée auprès de 641 jeunes de la rue à Montréal, 8 % de l'échantillon rapportent avoir eu des prostitués hommes comme partenaires sexuels. L'étude révèle aussi que le travail du sexe est lié à l'infection à VIH chez les jeunes hommes de la rue. Elle précise que 12 des 13 répondants porteurs du VIH étaient de sexe masculin. Les auteurs précisent qu'il a fallu poursuivre l'étude «pour évaluer le rôle de la prostitution dans l'infection à VIH chez les jeunes de la rue.» [Traduction libre] On notera avec intérêt qu'on n'associait pas le fait d'avoir des rapports sexuels avec des hommes en dehors de la prostitution à l'infection à VIH.139 Sur les 122 hommes ayant eu des rapports sexuels avec d'autres hommes, six étaient porteurs du VIH et tous les six ont déclaré s'être prostitués.140

Une étude effectuée en 1997, à Victoria, auprès de 75 jeunes travailleurs du sexe, dont 49 % étaient des hommes, révèle qu'environ 75 % de l'échantillon ont déclaré avoir déjà subi le test de dépistage du VIH, et près de la moitié l'année précédente. Trois à quatre pour cent de ces jeunes hommes et jeunes filles indiquaient être porteurs du VIH et 9 % avouaient n'être pas sûrs de leur situation à cet égard.141

En avril 1997, le projet Vanguard mené à Vancouver rapporte que 24 % de son échantillon (560 gais et hommes bisexuels de moins de 30 ans) avaient eu des rapports sexuels en échange d'argent, de drogues, de denrées, de vêtements, d'un endroit où dormir ou de protection à un moment ou à un autre et 13 % au cours de l'année précédente.142

Ces hommes utilisent en général plus souvent un condom pour la fellation que les autres membres de l'échantillon. Bien qu'on note peu de différences entre tous les membres de l'échantillon quant à l'utilisation d'un condom dans les relations anales avec des partenaires habituels, ces hommes semblaient utiliser moins souvent un condom dans leurs relations anales avec des partenaires occasionnels.

Selon les résultats du test de dépistage du VIH rapportés par le projet Vanguard, 4,3 % des hommes ayant eu des rapports sexuels en échange d'argent, de drogues, de denrées, de vêtements, d'un endroit où dormir ou de protection étaient porteurs du VIH au début de l'étude, comparés à 1,5 % pour le reste de l'échantillon.

Le rapport conclut que les hommes ayant des rapports sexuels pour les raisons qu'on vient de citer courent un plus grand risque d'infection à VIH que les autres hommes se prostituant avec des hommes, à cause de leur comportement sexuel, de l'injection de drogues et de leurs conditions de vie relativement instables, et aussi de leur statut de marginaux dans la société canadienne.

En avril 1997, sept hommes sondés dans le cadre du projet Vanguard avaient subi une séroconversion, c'est-à-dire étaient passés de résultats négatifs au test de dépistage du VIH à des résultats positifs lors du test de suivi. Trois de ces hommes déclarèrent avoir eu des rapports sexuels rémunérés pendant la dernière année.143 En avril 1998, 10 hommes présentaient une séroconversion et quatre d'entre eux indiquèrent avoir eu des rapports sexuels en échange d'argent, de drogues, de denrées, de vêtements, d'un endroit où dormir ou de protection au cours de l'année précédente.144 Ces dernières années, le projet Vanguard a été critiqué parce qu'il fonde ses rapports sur le travail du sexe au masculin, le VIH et le sida sur une définition de sexe rémunéré jugée trop vague.145 Quoiqu'il en soit, l'étude maintient que «comparés aux sujets qui demeurent séronégatifs, ceux qui présentent une séroconversion ont plus de chance d'avoir eu des rapports sexuels rémunérés.»146 [Traduction libre]

Les données provenant du projet Vanguard ont été comparées à celles de la Cohorte OMÉGA (1998), une étude visant à évaluer la fréquence du VIH et les facteurs de risque parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes à Montréal.147 Au moment de l'analyse, 25 % des 631 participants au projet Vanguard avaient eu des rapports sexuels rémunérés comparés à 21 % des 392 hommes sondés dans le cadre d'OMÉGA. En outre, 11 % de l'échantillon Vanguard avaient payé pour avoir des rapports sexuels contre 9 % dans la Cohorte OMÉGA. Dans les sous-échantillons de participants identifiés comme travailleurs du sexe, 9 % de l'échantillon Vanguard et 4 % de la Cohorte OMÉGA indiquent avoir eu des relations anales non protégées avec des hommes, quant au sous-échantillon des clients, 5 % de l'échantillon Vanguard et 1 % de la Cohorte OMÉGA, ils rapportent avoir eu des relations anales non protégées avec des travailleurs du sexe hommes.148

Attitude des jeunes hommes travailleurs du sexe face au sida

L'«Étude sur les jeunes Canadiens face au SIDA» (1989) pose des questions sur divers problèmes de santé, notamment le VIH et le sida. Voici ce que déclarent les travailleurs du sexe hommes sondés :

Sur le fait de se protéger contre le VIH et le sida :

On sait qu'ils ont le sida parce qu'ils sont tout maigres et laids, et on reconnaît les tapettes.

Il faut bien se laver après les rapports sexuels, prendre une douche, par exemple.

Je n'ai pas de relations sexuelles anales.

Je ne fréquente pas les gens qui pourraient avoir le virus. Est-ce que ce ne sont pas ceux qui ont des croûtes sur le visage et qui perdent beaucoup de poids? Je fais très attention.

Sur l'accès à l'information :

En fait, c'est pas facile de savoir [en quoi consistent les risques] parce qu'un tas de gens vous disent de ne pas avoir de rapports sexuels du tout, et d'autres de faire ce que vous voulez. Si on écoute ce qu'ils disent à la télé, c'est vraiment compliqué.

On trouve au moins six articles [sur le sida] par jour dans le journal, mais ils sont pleins de contradictions.

Sur ce qu'ils pensent des gens qui ont le sida :

Je m'en fiche. Moi et mes amis, on pense que c'est une maladie de pédé.

Ça fait partie de la vie, ils savent avant de devenir gais qu'ils vont l'attraper.

Avant, je n'avais aucun remords pour les gens qui l'avaient [le sida], mais maintenant que j'ai des amis atteints, j'ai changé complètement d'avis.149



Références

  1. SANTÉ CANADA. Comportements sexuels à risque des Canadiens, Ottawa, Santé Canada, Laboratoire de lutte contre la maladie, Bureau du VIH/sida, des MTS et de la tuberculose, Actualités en épidémiologie sur le VIH/sida, mai 1998e. [back]

118. 43 % ont indiqué qu'ils ne participeraient pas à des relations anales passives.

119. COMITÉ BADGLEY SUR LES INFRACTIONS SEXUELLES À L'ÉGARD DES ENFANTS ET DES JEUNES. Infractions sexuelles à l'égard des enfants et des jeunes, Ottawa, Approvisionnements et Services, 1984.

120. Ibid., p. 1023.

121. REKART, M. L. et MANZON, L. Knowledge, Attitudes and Behaviours of Street-Involved Persons in Vancouver, Ottawa, Centre national de documentation sur le SIDA, Association canadienne de santé publique, 1989.

122. REKART, M. L., MANZON, L. et LOFTUS, P. Knowledge, Attitudes and Behaviours of Street-Involved People in Vancouver, communication faite dans le cadre de la Ve Conférence internationale sur le SIDA, Montréal, juin 1989.

123. EDMONTON SOCIAL PLANNING COUNCIL. Street Prostitution in Edmonton, Edmonton, Street Prostitution Project, 1993.

124. READ. S., DEMATTEO, D., BOCK, B., COATES, R., GOLDBERG, E., KING, S., MAJOR, C., MCLAUGHLIN, B., MILLSON, M. et O'SHAUGHNESSY, M. HIV Prevalence in Toronto Street Youth, Toronto, The Hospital for Sick Children, 1993.

125. RESEARCH SUBGROUP OF THE SEXUALLY EXPLOITED YOUTH COMMITTEE OF THE CAPITAL REGIONAL DISTRICT. A Consultation with 75 Youth Involved in the Sex Trade in the Capital Regional District (CRD), Victoria, District régional de la capitale, 1997, p.36.

126. MATHEWS, R. F. Mirror to the Night: A Psycho-Social Study of Adolescent Prostitution, thèse de doctorat inédite, faculté d'éducation de l'Université de Toronto, 1986, p. 146-47.

127. MACDONALD, N. E., FISHER, W. A., WELLS, G. A., DOHERTY, J. A. et BOWIE, W. R. «Canadian Street Youth: Correlates of Sexual Risk-Taking Activity», Pediatric Infectious Disease Journal, 1994, vol. 13, no 8, p. 690-97.

128. Ibid., p. 694-95.

129. Ibid., p. 696.

130. VISANO, L. This Idle Trade, Concord, Visano Books, 1987, p. 223-24.

131. TREMBLE, B. «Prostitution and Survival: Interviews with Gay Street Youth», Canadian Journal of Human Sexuality, 1993, vol. 2, no 1, p. 42-43.

132. RESEARCH SUBGROUP OF THE SEXUALLY EXPLOITED YOUTH COMMITTEE OF THE CAPITAL REGIONAL DISTRICT. A Consultation with 75 Youth Involved in the Sex Trade in the Capital Regional District (CRD), Victoria, District régional de la capitale, 1997.

133. BRANNIGAN, A. Victimization of Prostitutes in Calgary and Winnipeg, Ottawa, Ministère de la Justice, Direction de la recherche, de la statistique et de l'évaluation, Secteur des politiques, Rapport technique no TR1996-15e, 1994.

134. DEMATTEO, D., READ, S., BOCK, B., COATES, R., GOLDBERG, E., KING, S., MILLSON, P., MCLAUGHLIN, B., MAJOR, C. et O'SHAUGHNESSY, M. HIV Seroprevalence in Toronto Street Youth, communication faite dans le cadre de la VIIIe Conférence internationale sur le SIDA, Amsterdam, Pays-Bas, juillet 1992; READ. S., DEMATTEO, D., BOCK, B., COATES, R., GOLDBERG, E., KING, S., MAJOR, C., MCLAUGHLIN, B., MILLSON, M. et O'SHAUGHNESSY, M. HIV Prevalence in Toronto Street Youth, Toronto, The Hospital for Sick Children, 1993.

135. DEMATTEO, D., READ, S., BOCK, B., COATES, R., GOLDBERG, E., KING, S., MILLSON, P., MCLAUGHLIN, B., MAJOR, C. et O'SHAUGHNESSY, M. HIV Seroprevalence in Toronto Street Youth, communication faite dans le cadre de la VIIIe Conférence internationale sur le SIDA, Amsterdam, Pays-Bas, juillet 1992.

136. READ. S., DEMATTEO, D., BOCK, B., COATES, R., GOLDBERG, E., KING, S., MAJOR, C., MCLAUGHLIN, B., MILLSON, M. et O'SHAUGHNESSY, M. HIV Prevalence in Toronto Street Youth, Toronto, The Hospital for Sick Children, 1993.

137. CAPUTO, T., WELLER, R. et KELLY, K. Projet de recherche sur les fugueurs et les jeunes de la rue, phase II : L'étude de cas d'Ottawa, Solliciteur général du Canada, Direction générale de la police, Rapport final no 1994-11, Ottawa, Approvisionnements et Services, 1994a.

138. CAPUTO, T., WELLER, R. et KELLY, K. Projet de recherche sur les fugueurs et les jeunes de la rue, phase II : L'étude de cas de Saskatoon, Direction générale de la police, Solliciteur général du Canada, Rapport final no 1994-12, Ottawa, Approvisionnements et Services, 1994b.

139. Il est à noter que cinq des six utilisaient également des drogues injectables.

140. ROY, E., HAYLEY, N., BOIVIN, J., FRAPPIER, J., CLAESSENS, C. et LEMIRE, N. Risk Factors for HIV Infection in Street Youth, communication faite dans le cadre de la XIe Conférence internationale sur le SIDA, Vancouver, juillet 1996a.

141. RESEARCH SUBGROUP OF THE SEXUALLY EXPLOITED YOUTH COMMITTEE OF THE CAPITAL REGIONAL DISTRICT. A Consultation with 75 Youth Involved in the Sex Trade in the Capital Regional District (CRD), Victoria, District régional de la capitale,1997.

142. MILLER, M. L., STRATHDEE, S. A., MARTINDALE, S. L., CORNELISSE, P. G. A., HOGG, R. S., COOK, D., MONTANER, J.S.G., O'SHAUGHNESSY, M. V. et SCHECHTER, M. T. Characteristics of Male Sex Trade Workers Enrolled in a Prospective Study of HIV Incidence, communication faite dans le cadre de la 6e Conférence canadienne annuelle de re-cherche sur le VIH/sida, Ottawa, mai 1997a.

143. STRATHDEE, S. A., MARTINDALE, S. L., HOGG, R. S., CORNELISSE, P. G. A., MILLER, M. L., DEVLIN, B., COOK, D., REKART, M. L., MONTANER, J. S. G., O'SHAUGHNESSY, M. V. et SCHECHTER, M. T. HIV Prevalence, Incidence and Risk Behaviours among a Cohort of Young Gay/Bisexual Men, communication faite dans le cadre de la 6e Réunion annuelle sur l'épidémiologie et la surveillance du VIH/sida, Québec, novembre 1997.

144. MARTINDALE, S. L., STRATHDEE, S. A., MILLER, M. L., CORNELISSE, P. G. A., HOGG, R. S., DEWIT, J., WILLOUGHBY, B., WOODFALL, B. et SCHECHTER, M. T. Unsafe Sex and Elevated HIV Incidence Among Young Men Having Sex With Men, communication faite dans le cadre de la 7e Conférence canadienne annuelle de recherche sur le VIH/sida, Québec, avril-mai 1998.

145. Voir la section Comment la recherche canadienne définit et mesure le travail du sexe au masculin et le risque associé au VIH ailleurs dans ce livre; voir aussi The Vanguard of Sexploitation, à http://www.walnet.org/csis/groups/swav/vanguard_3.html

146. MARTINDALE, S. L., STRATHDEE, S. A., MILLER, M. L., HOGG, R. S., WOODFALL, B., SESTAK, P. et SCHECHTER, M. T. Unsafe Sex and Elevated HIV Incidence Among Young Men Having Sex With Men (MSM), communication faite dans le cadre de la XIIe Conférence internationale sur le SIDA, Genève, Suisse, juin-juillet 1998.

147. DUFOUR, A., PARENT, R., ALARY, M., OTIS, J., REMIS, R., MASSE, B., LAVOIE, R., LE CLERC, R., TURMEL, B., VINCELETTE, J. et le OMEGA Study Group. Characteristics of Young and Older Men Who Have Affective and Sexual Relations with Men (MSM) in Montreal, communication faite dans le cadre de la 7e Conférence canadienne annuelle de recherche sur le VIH/sida, Québec, mai 1998.

148. Contrairement au projet Vanguard, la question posée aux répondants de l'enquête OMÉGA était : «Avez-vous déjà reçu de l'argent en échange de relations sexuelles?» [Traduction libre]

149. KING, A. J. C., BEAZLEY, R. P., WARREN, W. K., HANKINS, C. A., ROBERTSON, A. S. et RADFORD, J. L. Canada Youth & AIDS Study, Kingston, Queen's University at Kingston, Social Program Evaluation Group, 1989.

About SWAV... [Next...] [Contents] [Dan Allman]

Created: February 5, 2000
Last modified: February 5, 2000
Walnet Dan Allman
Box 3075, Vancouver, BC V6B 3X6
Email: dan.allman@walnet.org